Jean-Michel Longneaux, philosophe et professeur à l’Université de Namur, a accordé une interview à Jean-Pierre Saussus, pour Equinoxe, la radio découverte namuroise, afin de présenter le cycle de conférences « Apprivoiser nos deuils« , organisé par PalliaNam. Ces conférences, qui se dérouleront de janvier à juin 2025, explorent les différentes facettes du deuil, une expérience universelle mais souvent taboue.
Cet échange a été diffusé en deux parties sur les ondes namuroises. Vous trouverez ci après l’audio de cette interview ainsi que sa retranscription.
Lors de leur entrevue, Mr Longneaux a évoqué les thématiques des trois premières conférences :
- De quoi fait-on le deuil ? : Une réflexion sur les multiples formes de pertes, qu’elles soient liées à la mort ou à d’autres ruptures irréversibles.
- Quelle place pour les émotions? : Une exploration des émotions comme étapes incontournables pour avancer dans le processus de deuil.
- Un deuil ne se vit jamais seul : Une analyse de la dimension sociale du deuil et des ajustements nécessaires de notre entourage et de la société.
Avec clarté et sensibilité, Jean-Michel Longneaux nous invite à mieux comprendre cette expérience humaine complexe mais pour autant universelle et à appréhender les changements qu’elle entraîne, en nous et dans nos relations sociales. Son approche, nourrie d’exemples concrets et de réflexions philosophiques, promet d’éclairer les participants sur la manière de traverser ces épreuves tout en redonnant du sens à la vie.
Jean-Michel Longneaux, professeur de philosophie à l’UNamur, propose un cycle de conférences intitulé « Apprivoiser nos deuils », organisé par PalliaNam. Ce cycle explore les multiples facettes du deuil, une expérience universelle mais souvent mal comprise.
De quoi fait-on le deuil ?
Lors de la première conférence, intitulée « De quoi fait-on le deuil ? », il s’agira de dépasser l’association classique entre deuil et perte d’un être cher. Si cette dernière est évidente, elle n’est qu’une des nombreuses formes de deuil. On peut également être en deuil après une rupture amoureuse, la perte d’un emploi ou même le départ d’un pays. Ce qui caractérise un deuil, c’est la perte irréversible d’une situation ou d’un état de vie. Jean-Michel Longneaux met l’accent sur le fait que le deuil implique de se détacher de ce que nous étions – comme, par exemple, le conjoint ou le parent d’une personne disparue – afin de préserver ce qui reste vivant en nous et qui peut continuer à évoluer.
Quelle place pour les émotions ?
La deuxième conférence explore les multiples émotions qui jalonnent ce processus. Ces émotions, telles que la tristesse ou la colère, sont des passages nécessaires et parfois déroutants. Le conférencier insiste sur l’importance de s’autoriser à vivre ces émotions, sans culpabilité ni jugement, car elles jouent un rôle clé dans l’élaboration du deuil.
Un deuil ne se vit jamais seul.
Enfin, la troisième conférence, « Un deuil ne se vit jamais seul », aborde la dimension sociale du deuil. En effet, lorsque nous changeons à la suite d’un deuil, notre entourage et la société doivent également ajuster leur perception de nous. Cette conférence invite à réfléchir sur les mécanismes qui permettent de socialiser le deuil et à mieux comprendre l’impact collectif de cette expérience individuelle.
Découvrez l’interview complète et rejoignez-nous pour ce cycle de conférences qui s’annonce captivant.